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Les 10 questions à se poser avant d’entreprendre

26/11/2012


Questions, réflexions personnelles sur la volonté d`entreprendreLa création d’entreprise n’est pas compatible avec l'improvisation. On peut se montrer opportuniste en affaires, avoir une idée intéressante, être extrêmement motivé, ces bonnes intentions ne résistent pas à la réalité des faits et supposent une forte réflexion préalable. Si vous pouvez répondre à ces 10 questions avant de vous lancer dans un projet de création d’entreprise, alors on peut avancer avec un bon degré de certitude que vous êtes prêt.
 
1. « Pourquoi voulez-vous entreprendre ? »
On ne se lance pas dans la création d’entreprise sur un coup de tête. Cette voie est choisie et motivée par un ensemble de raisons et de réflexions personnelles qui vous ont conduit à vous lever un matin en vous disant : « c’est ce que je veux faire ». Alors quelles sont les leviers qui vous ont séduits ? Le savoir vous permet d’avoir un ou plusieurs buts à titre personnel. Si un coureur de Marathon ignorait pourquoi il court sur 42 km, il y aurait de fortes chances pour qu’il abandonne en cours de route. De votre côté, s’agit-il améliorer votre confort de vie  (finances, souplesse) ? D’évoluer dans un contexte professionnel où vous aurez la sensation de maîtriser les règles (Management, recrutement, etc.) ? Ou encore tout simplement d’exercer votre métier sans les contraintes du salariat ? Que vos motivations soient d’ordres professionnels et/ou personnels, elles doivent être comprises pour ne jamais en perdre le fil, car il s’agira de votre ligne d’horizon tout au long du processus de création et bien au-delà.

 
2. « A titre personnel, est-ce le bon moment ? »
On pose trop peu cette question sur la table, mais elle est d’une redoutable importance. Vouloir se lancer, ce n’est pas qu’une aventure en solo. Votre environnement familial est à prendre en considération, parce qu’il fait partie intégrante de votre de votre quotidien. Il faut donc que les événements ne soient pas de nature à perturber votre projet en termes de temps (comme une naissance) ou de moral (séparation, maladie ou décès d’un proche, etc.). Il y a un temps pour tout, et mieux vaut se consacrer à la création de votre entreprise avec le maximum de sérénité.
Votre propre environnement économique est aussi sujet à caution : Vouloir se lancer alors que votre conjoint(e) ne travaille pas ou vient d’être mis(e) au chômage n’est pas ce qu’il y a de plus sécurisant. Il est donc de bon augure d’être lucide sur ce point.

3. « Avez-vous un apport personnel suffisant pour entreprendre ? »
On ne le dira jamais assez, vouloir créer son entreprise sans apports, c’est prendre le risque de se voir signifier une fin de non recevoir de la part des financeurs. Certes, on peut toujours se tourner vers des investisseurs privés ou des Business Angels, à condition que votre projet soit très séduisant. Mais dans ces cas de figure, vous vous exposerez à une perte de contrôle (car qui paye et investit décide, on le voit trop souvent dans les systèmes d’actionnariat), ou à devoir supporter une charge financière élevée (les taux des Business Angels étant généralement bien supérieurs) qui grèvera d’emblée le seuil de rentabilité de votre future affaire. Bien entendu, on peut également compter sur d’autres formes d’appuis (prêts d’honneurs, coups de pouce), mais ces mêmes-partenaires seront plus enclins à vous soutenir si vous mettez vos propres deniers sur la table. Conclusion : Partir sans aucun apport n’est pas vraiment raisonnable. Mieux vaut économiser le temps nécessaire, quitte à reculer l’échéance de la mise en route de votre projet plutôt que de se retrouver en situation de blocage.

4. « Etes-vous fait pour entreprendre ? »
Votre personnalité exercera une influence déterminante sur la manière de conduire votre projet. Parmi les qualités souhaitables, savoir vendre et se vendre font partie des atouts à posséder pour convaincre mais aussi savoir être rigoureux et organisé, être réaliste, optimiste, posé, etc. Et surtout, avez-vous le « mental » ? Le parcours de la création d’entreprise est long et parsemé de difficultés et de son lot de doutes et de déconvenues. Si vous êtes sujet au défaitisme et au stress permanent, n’entreprenez-pas… Si au contraire vous avez l’esprit combatif et résistant à l’échec, bienvenue !

5. « Avez-vous intégré la possibilité d’échouer ? »
Même si l’optimisme doit être de mise, l’une des meilleures façons de réussir personnellement, c’est aussi d’appréhender l’éventualité d’un échec en cas d’avortement du projet pour de multiples raisons. Avez-vous prévu une issue de secours si votre projet ne va pas à son terme ? Cela peut prendre plusieurs formes : Entrevoir une réorientation professionnelle, mesurer les retours possibles (ou le maintien) d’un salariat, développer une autre solution en matière de création (association, etc.). La meilleure façon de se prémunir contre le risque, c’est de trouver des portes de sortie le cas échéant. L’expérience s’en trouverait grandie : Il faut savoir rebondir.

6. « Par qui êtes-vous accompagné(e) ? »
Vous ne ferez jamais tout, tout(e) seul(e). Au-delà du choix économique (gratuité ou non) des acteurs du montage de votre projet, le plus important est de se sentir en confiance avec ces derniers, qu’ils interviennent de manière humaine (ce qui suppose un réel échange et une compréhension mutuelle), qu’ils soient compétents et que vous ayez toujours le sentiment d’avancer. Ce n’est donc pas une question à prendre à la légère : De ces choix va aussi dépendre la dynamique de votre création.

7. « Possédez-vous les compétences ou les diplômes requis ? »
Etre entrepreneur c’est avant tout être compétent, et ce quel que soit le domaine d’activité visé. Dans certains cas, c’est même une obligation légale. Par exemple, impossible pour une coiffeuse de gérer un salon si elle ne possède pas le Brevet Professionnel. Mais au-delà, la maîtrise d’un « métier » ou d’une somme de compétences participe de la compréhension globale de votre future entreprise, ainsi que des missions et des tâches de vos collaborateurs. Du reste, votre crédibilité ne doit pas être remise en cause sur la maîtrise de votre activité. Que vous en ayez l’expérience pratique et/ou théorique sera un point déterminant pour votre projet. La question peut donc se poser de savoir si une formation complète ou complémentaire ne doit pas être entamée avant d’engager le processus de création d’entreprise.

8. « Vous êtes vous suffisamment documenté(e) et renseigné(e) ? »
Le domaine d’activité choisi pour entreprendre a nécessairement ses règles, qu’elles soient économiques ou juridiques. Ces aspects, s’ils n’ont pas été traités en amont, peuvent non seulement vous faire perdre un temps précieux, mais aussi vous engager dans une voie mal éclairée. Les sources de renseignement ne manquent pas : Sur le plan local, les C.C.I., les chambres des métiers, et les réseaux et associations de professionnels en tous genres, viendront idéalement compléter vos recherches personnelles sur Internet.
 
9. « Votre situation géographique est-elle propice ? »
A moins d’œuvrer uniquement via Internet, tout autre type de commerce ou d’artisanat suppose que vous puissiez bénéficier de commodités pratiques et logistiques pour vous lancer dans les affaires. Si vous avez besoin de sous-traitance ou de prestataires externes, mieux vaut penser à cet aspect a priori.
De même, le bassin de population dans lequel vous évoluez doit être en adéquation avec votre future activité : Si vous résidez en milieu fortement rural, il serait dangereux de monter un commerce requérant un fort potentiel de clientèle de particuliers par exemple.


10. « Etes-vous prêt(e) à faire des concessions et des sacrifices ? »
Véritable parcours du combattant, la création d’entreprise demande une grande débauche de temps, d’argent et d’énergie. Cela aura nécessairement des retombées sur votre quotidien : Même s’il est primordial de  conserver du temps de qualité à consacrer à vos proches et à votre famille, le temps passé à la mise en œuvre de votre projet ne sera plus vraiment compatible avec vos autres activités habituelles (loisirs, sorties, etc.). Par ailleurs, vous serez probablement confronté(e) à la nécessité d’amender ou d’aménager certains aspects de vos idées initiales, sous des contraintes diverses (finances, contours économiques, techniques et juridiques, etc.). Il vous faudra donc accepter de faire des concessions et de « revoir votre copie » assez régulièrement.

 
Aucune de ces 10 questions n’est à prendre à la légère :
  • Si vous pensez y avoir répondu sans mal, c’est que vous avez déjà murement réfléchi aux tenants et aux aboutissants, au pour et au contre. C’est le signe que vous vous apprêtez à entreprendre en toute connaissance de cause.
  • Si, au contraire, vous ne pouvez pas répondre à ces questions, ou si certaines apparaissent irrésolues, prenez le temps de la réflexion, confrontez vos doutes avec des personnes de bon conseil, et surtout n’oubliez pas : La création d’entreprise est une aventure humaine. C’est donc avant tout d’un point de vue humain que vous devez aborder votre projet de création. Le reste peut s’apprendre et se faire avec le temps.


Sébastien Auger ‐ Business Reaction

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