Regard sur l’accompagnement à la création d’entreprise
Envie de créer ? Oui mais…
L’envie fait beaucoup mais ne fait pas tout. Vous êtes nombreux à vouloir tenter l’aventure de la création d’entreprise, ne serait-ce qu’une fois dans votre parcours. Mais trop nombreux sont ceux qui reculent quand revient trop souvent et de manière pesante la fameuse question du « Comment ? ». « Comment faire, par où commencer, à qui dois-je m’adresser, comment me financer, comment avancer ? ».
Le comment est moins un problème quand on est épaulé. C’est précisément la vocation d’un accompagnateur : se voir confier votre « comment », vous soulager l’esprit pour que vous soyez mieux concentré sur les questions positives et constructives, celles qui vont améliorer et bonifier votre projet.
Mission prioritaire : l’écoute !
La première mission d’un accompagnateur : vous comprendre en tant que créateur. Et ce n’est pas un vain mot ! Que l’on fourmille d’idées, que l’on pense avoir trouvé un concept, où même que l’on ait une vision bien précise en tête, on cherche à être compris avant d’aller plus loin. A quoi servirait de confronter votre idée à l’expert le plus qualifié qui soit s’il ne parle pas votre langue ou s’il porte un regard trop technique sur votre projet ?
C’est là toute l’importance d’un audit préliminaire avec l’accompagnateur. Le premier contact donne lieu à un échange, une conversation informelle, sans entrer trop entrer dans les détails. Il doit se créer une relation de confiance. Se sentir écouté et compris avant d’aller plus loin dans l’échange est primordial.
De quelle manière intervient-il dans la création ?
L’accompagnateur est votre « copilote », il étudie avec vous la pertinence des grandes lignes de votre projet, il élabore les documents préalables à la création d’entreprise comme votre plan d’affaires, votre dossier financier ; il conçoit, réalise (sauf à échelle locale) et analyse votre étude de marché. Il vous épaule dans vos démarches administratives et financières, effectue des recherches documentaires, recherche vos futurs partenaires économiques (sous-traitance, fournisseurs).
Il doit s’efforcer de vous apporter un regard objectif dans le domaine du montage financier, des aspects marketings généraux, des techniques de vente et de commercialisation. Mais il ne peut en aucun cas se prévaloir d’être expert en tout. (Si c’est le cas, fuyez !). Rien ne remplacera la caution d’un expert-comptable, l’avis d’un conseiller juridique pour des questions précises ou un spécialiste en technique de communication/marketing. Au contraire, un véritable accompagnateur professionnel préfèrera vous orienter vers quelqu’un de pleinement compétent sur un aspect précis plutôt que de prendre les choses à la légère. Enfin, son rôle de guide ne peut pas se substituer à votre vision des choses. Le chef d’entreprise, c’est vous.
De la patience, de la cohérence, et du rythme !
Imaginons que vous ayez choisi de prendre un accompagnateur pour vous guider. Très bien ! Mais cela signifie d’être assidu et de s’astreindre à respecter un calendrier précis. Des entretiens réguliers fixés rigoureusement avec l’accompagnateur sont autant d’étapes successives nécessaires pour faire avancer efficacement votre projet. Et cette dynamique engage aussi bien votre accompagnateur que vous !
En revanche, n’allez pas imaginer que même équipé d’un « turbo » vous convertirez votre projet en entreprise en 2 semaines. Il faut aussi savoir être patient, « mûrir » son projet au fil du temps que vous passerez avec votre accompagnateur. C’est aussi son rôle de vous aider à prendre du recul.
Parce que l’accompagnateur a vécu votre expérience
Il n’existe pas de diplôme d’accompagnateur à la création d’entreprise. Tout comme aucune formation ne prépare pleinement au « métier » de chef d’entreprise. C’est plutôt une vocation, un profond désir de faire avancer ceux qui créent de la richesse et de l’emploi. Mais une chose semble évidente : même si ce n’est pas obligatoire en soi, on se comprend généralement mieux entre chefs d’entreprise, futurs ou anciens. Comprenez par-là que les initiés qui ont exercé comme patrons ou gérants et éprouvé eux-mêmes le parcours de la création seront sûrement plus à l’aise pour exercer cette fonction d’accompagnateur.
Sébastien Auger -
Fondateur de Business Reaction
http://www.businessreaction.net
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